C'était marcher, courir, haleter comme
chaque jour et rattraper un temps que l'on croyait perdu
c'était regarder, ses chaussures bleu
azur et mieux suivre les autres sans se soucier des autres.
C'était prendre un bain de cette foule
écoeurante à défaut de toilette et se laisser porter par la masse
en mouvement.
C'était sentir son corps, assailli de
toute part et voir sa belle cravate, orange et parfumée, coincée
dans une porte, celle d'un bus bondé, démarrant comme un fou.
C'était rêver un temps, d'en finir
pour longtemps, d'échapper à la horde et de marcher au calme pour
la dernière fois, le dernier instant, du dernier jour dernier.
C'était s'arrêter à la porte, la
même depuis 20 ans et savoir qu'à 20h, l'avion décollerait pour ne
plus revenir.
C'était partir au loin, dans un désert
sans nom, sous une tente modique, entouré d'animaux.
C'était agiter le réel pour chasser
la fiction et se dire que cette fois, le pas était franchi.
Arnaud
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