C'était
un lundi matin. C'était se lever. C'était se mettre en tailleur
tous les jours. C'était prendre un café avant de s'en aller.
C'était aller jusqu'au métro. C'était essayer de se freiner un
chemin parmi la foule. C'était entrer dans le métro. C'était ne
pas s'asseoir par manque de place. C'était sortir du métro en se
bousculant. C'était marcher tranquillement pour aller au travail.
C'était rencontrer des collègues sur la route et discuter. C'était
commencer à marcher plus vite pour ne pas arriver en retard. C'était
arriver devant l'immeuble. C'était dans l’ascenseur. C'était
devant la porte du bureau.
Ludivine Houeix
C'était
voir la même personne tous les matins.
C'était
la voir habiller pareil tous les jours en tailleur avec les mêmes chaussures jusqu'au mercredi et la voir avec d'autres le reste de la
semaine.
C'était
la voir se créer un chemin pour aller dans le métro.
C'était
la voir rester debout alors que j'étais assis.
C'était
vouloir lui proposer sa place mais ne pas oser lui parler.
C'était
la voir sortir en se faisant bousculer et avoir peur qu'elle tombe.
C'était
la voir rencontrer des ami(e)s et la voir parler et vouloir lui
parler mais ne pas pouvoir.
C'était
la voir aller dans une boulangerie et prendre un pain au chocolat.
C'était
la voir marcher plus vite car elle avait pris du retard en s’arrêtant
à la boulangerie.
C'était
la voir arriver devant un immeuble.
C'était
devoir continuer à aller au bureau sans elle.
Laurie Tocquet
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