ateliers d'écriture sur le thème de la tenue de travail, menés à Saint-Brieuc en septembre et octobre 2012
(les glaneuses détournées sont de Banksy)

vendredi 7 septembre 2012

Plongée, 1er épisode

Les premières rencontres, qui précéderont les ateliers en eux-mêmes, ont lieu la semaine prochaine. En attendant, je lis LE livre consacré à la tenue de travail, que m'a conseillé l'écrivaine et historienne Martine Sonnet :  Le Vêtement de travail, une deuxième peau, de Ginette Francequin (éditions Erès). 


















(cliquez sur la couverture pour vous rendre sur le site de l'éditeur)

ouvrage qui réunit de nombreux témoignages d'hommes et de femmes travaillant dans la fonction publique, à l'hôpital, dans l'hôtellerie, sur des chantiers...
Et voici que dès la page 23, dans un passage consacré au regard des artistes sur le sujet, apparaissent Les glaneuses de Millet, détournées par Banksy ci-dessus : 

"Ce réalisme des photos [qui représentent des travailleurs à la fin du XIXe siècle] retrouvé également dans la littérature sur la condition ouvrière - qu'elle soit d'origine catholique (Félicité de Lamennais, Montalembert), socialiste (Cabet, Louis Blanc, Pierre Leroux, Auguste Blanqui, Saint-Simon, Charles Fourier et Pierre-Joseph Proud'hon) ou intellectuelle (Victor Hugo, Emile Zola) - s'affirme aussi en peinture dans la seconde moitié du XIXe siècle quand Millet peint Le semeur (1851), Les glaneuses (1857), Les planteurs de pommes de terre (1857). Cette peinture qui représente pour l'éternité la classe paysanne est un choc. Degas (1879) poursuit avec Les danseuses, Mademoiselle Lala au cirque Fernando. Quand il expose, en 1884, Les blanchisseuses et Les repasseuses, Zola lui rend hommage en lui disant : "J'ai décrit vos tableaux dans L'Assommoir" ". 

Tour à tour, voilà que j'ai envie de m'éloigner du sujet et de m'en approcher, de poursuivre ma lecture tout en présentant ici quelques oeuvres de Banksy, de revoir Les glaneurs et la glaneuse d'Agnès Varda, de lire les fiches du musée d'Orsay... Dérive, déambulation, bifurcation : se nourrir, prendre ce qui passe, sans nécessairement s'éparpiller, voilà ce que j'aimerais.

Les glaneuses dont l'une devient glandeuse (non, je ne peux résister au jeu de mots, rien à faire !), j'ai tout de suite eu envie de les mettre au premier plan, sur ce blog. Le plasticien britannique Banksy, l'un des plus célèbres artistes de Street Art contemporain, représente d'ailleurs souvent des personnages en tenue et en situation de (non) travail : 














































Tout est dans la tenue, n'est-ce pas, qu'elle soit vêtement ou geste...

Sur les murs de Saint-Brieuc, j'ai également trouvé quelques oeuvres de Street Art. Miss Tic est en effet passée par là : 
































Je glane, moi aussi, en quelque sorte...



Documentaire -Les Glaneurs et la Glaneuse 1/4

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